L’endométriose : les conséquences physiques, morales et sexuelles d’une maladie qui touche 10% des femmes
Depuis le 13 janvier dernier, l’endométriose est reconnue comme une affection de longue durée, avec, de ce fait, une prise en charge à 100% par la Sécurité Sociale.
Mais l’endométriose qu’est-ce que c’est ?
A chaque cycle, si aucune grossesse ne se produit, le tissu endométrial situé dans l’utérus s’écoule, c’est ce que l’on appelle les règles. Il arrive dans certains cas, que certaines cellules de ce tissu ne s’écoulent pas et migrent ailleurs. Elles se retrouvent alors dans les organes situés à proximité. Lors des cycles suivants, sous l’effet des hormones, ces cellules vont continuer à évoluer et ainsi générer des lésions douloureuses, voire une infertilité.
Longtemps ignorée, à l’heure actuelle le diagnostic est posé en moyenne au bout de 7 ans, cette maladie concerne pourtant 10% des femmes menstruées.
Les conséquences de cette maladie sont nombreuses, que ce soit sur le plan professionnel : imaginez-vous demander à votre patron une journée off parce que vous avez vos règles ?
Relationnel : en période de crise, on oublie les sorties et on reste avec ses amis canapé et bouillotte, cela impacte donc fortement les relations sociales.
Moral : vivre avec des douleurs est très difficile et engendre irritabilité, fatigue, baisse de moral.
Et la sexualité dans tout ça ?
Les conséquences de l’endométriose sur la sexualité sont elles aussi nombreuses. En effet, parmi les « réjouissances » de cette maladie figurent les dyspareunies (douleurs pendant les rapports sexuels), difficile d’envisager un rapport sereinement lorsque l’on a mal ou que l’on a peur d’avoir mal.
La lubrification est plus difficile à obtenir, il est plus compliqué d’atteindre l’excitation, et, vous l’aurez compris, tout ça mis ensemble : des orgasmes beaucoup moins fréquents voire inexistants.
Outre les impacts physiques, l’endométriose remet en cause l’image que l’on a de soi, les femmes concernées sont de moins en moins tournées vers leurs ressentis et ont plus de mal à exprimer leurs émotions, on sait également qu’elles sont plus touchées par les épisodes dépressifs que d’autres.
Ceci impacte également l’entourage de la malade et en premier lieu le ou la partenaire. En effet, des rapports sexuels qui diminuent et qui, de surcroît sont de moins bonne qualité, influencent le couple et peuvent engendrer une communication difficile, des tensions et un éloignement.
En cas de désir d’enfant, l’endométriose peut largement augmenter les difficultés à tomber enceinte, de quoi ternir les relations conjugales et se sentir coupable d’une situation pourtant subie.
Quelles sont les solutions ?
Heureusement, il existe des solutions d’accompagnement. En plus d’un suivi médical régulier, il peut être très intéressant de consulter un(e) diététicien(ne)/nutritionniste afin de faire le point sur son alimentation, en effet certains aliments augmentent l’inflammation et donc la maladie. Il est également recommandé d’explorer les pistes psychologiques pour identifier les éventuels blocages, travailler sur la relaxation et ainsi diminuer stress et douleurs. Enfin, des exercices sexo adaptés peuvent être également proposés, afin de se réapproprier son corps dans le plaisir.